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Stéphanie Gorman

Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre perpétuellement dans notre tête. L’intériorité réflexive ne peut suffire à notre existence. Cependant, cela n’empêche pas de vouloir s’y réfugier.

S’en échapper ?
Mais pour quoi faire ?
Saurais-je me retrouver ?
Peut-être y trouverais-je des réponses pour m’accompagner à mon retour ?
C’est curieux comme ça peut être à la fois anxiogène et thérapeutique.

Les chemins menant vers l’exploration du monde intérieur sont parfois inattendus.

Sans prévenir, le temps se dissipe dans la brume et disparait peu à peu.
Pourtant, les attentes, mes attentes, s’empilent devant moi.
Qu’arrivera-t-il si mes chances de réussite s’épuisent complètement ?
Je porte une charge excessive sans en avoir et j’en suis irresponsable.
J’angoisse à l’idée de me perdre en explorant, alors que l’exploration est rarement une perte.

Les pensées forment souvent un monde de confusions et de désaccords, mais elles mènent presque toujours vers quelque chose de plus ; vers une évolution ; vers une amélioration.