Maxine Labranche

Autoportrait
2024
Acrylique sur toile et plexiglas
40 cm x 50 cm x 10 cm

La représentation de visages me fascine. Passer plusieurs heures à analyser et reproduire le plus fidèlement possible les traits et les détails est comme une forme de méditation pour moi. Malgré mon intérêt pour ce sujet, l’idée de m’autoreprésenter me fait plutôt l’effet inverse. L’incorporation du flou m’est nécessaire pour en trouver une signification, ou du moins, un intérêt. La censure de mon autoportrait permet de ne pas simplement m’arrêter à une peinture de mon visage. Par l’ajout d’une surface qui vient rendre mon autoportrait flou, j’illustre ma difficulté à m’afficher. Elle symbolise la frontière que je crée pour éviter les regards vers moi. Le flou me représente donc mieux que l’autoportrait réaliste qui se cache derrière. Cette vitre qui cache les détails de mon visage m’apporte alors un réconfort.

Mon œuvre aborde également la technique du photoréalisme. Ce niveau de représentation m’a toujours intrigué. Auparavant, j’ai observé que plus une toile est réaliste et détaillée, plus nous sommes impressionnés par la technique. Le message ou la signification de l’œuvre passe alors inaperçu. Inconsciemment, nous avons tendance à nous arrêter à l’aspect esthétique de la toile. Avec ce projet, je souhaitais rompre cet esthétisme, sans limiter ma technique.