Mathias Lemaire


Déroute

2025
Acrylique sur papier mylar, porte de Hyundai accent 2007, bois.
95 cm x130 cm x 130 cm


Pour peindre des paysages, je m’inspire souvent de photographies que je prends à partir d’une voiture lors de mes déplacements. Je me suis interrogé sur la pertinence de cette approche. Avec du recul, je trouve ironique d’être enfermé dans une boîte de ferraille pour m’émerveiller devant un panorama époustouflant. La peinture se fait finalement chez moi, encadré de mes murs, loin de mon sujet, loin de la nature. 

Dans une société dépendante à la voiture, la nature s’en trouve souvent réduite à être vécue à travers une fenêtre d’auto. J’ai voulu pousser plus loin le jeu entre la nature et l’humain en incluant divers éléments que l’on peut observer sur le bord de la route. À travers un amalgame de stations d’essence, le paysage devient secondaire à notre société de consommation. J’invite les spectateur×trices à s’asseoir sur le siège conducteur, à regarder le paysage par la fenêtre, mais aussi à se regarder elleux-même de l’autre côté. 

Déplacement en solo

Machinalement

Connecté par le béton.