Lucas Del Castillo
Une vraie Nature
2024
Cotton fromage, peinture acrylique, chaînes,
cannettes, colle, bois
91cm x 91 cm x 150 cm
On la détruit, oui. On la préserve, oui
aussi. Comment est-ce possible? Tous les jours, je jette divers emballages de produits que je consomme. Et après le souper, je vais me promener avec l’intention de me ressourcer dans la nature, proche de la chose exacte que je détruis. C’est un acte inconscient que je fais, surement vous aussi.
Suis-je hypocrite? Sommes-nous intentionnellement aveugles à ce paradoxe qui se répète?
Dans mon petit cocon, j’ai voulu tisser un monde de nos besoins en tant que consommateur×trice×s et en tant que protecteur×trice×s de l’environnement.
La relation entre cette éco-conscience et ces besoins matérialistes s'entrechoquent d’une façon visuelle dans mon imagination. J’ai souvent eu de la difficulté à comprendre comment la relation culture/nature pouvait cohabiter, les deux étant contraires.
La consommation est une seconde nature cachée en dessous de nos tissus, entreposée dans notre inconscience collective. On passe de génération en génération cette destruction faisant régresser le vert sur les cartes géographiques.


